«Queer» se met en ligne : Vous pouvez ainsi visiter notre exposition de partout et à tout moment. Obtenez un aperçu de la diversité des genres et des orientations sexuelles chez les animaux et les humains.
«Queer - La diversité est dans notre nature»
Le terme queer désigne les humains; toutefois, cet aspect se retrouve également de manière extraordinaire dans le monde animal. Et même le sexe biologique des humains est moins évident que nous le supposons souvent: le féminin et le masculin ne sont pas deux catégories fixes, mais plutôt deux pôles entre lesquels s’étend tout un spectre.
La diversité biologique est de mieux en mieux connue et, par conséquent, la diversité sociale attire aussi l’attention. Nous voilà donc au cœur d’une évolution sociale, qui voit émerger à la fois des forces créatives et des résistances
Les personnes qui visitent l’exposition "Queer - La diversité est dans notre nature" partent en expédition dans le "Royaume Queer", à la découverte de la vaste étendue de la diversité sexuelle et de genre, dans la nature et dans la société. Une expédition où explorer sa propre identité.
Chaque personne apporte son bagage de connaissances et d’opinions – certaines évoluent dans la scène queer, d’autres ne savent même pas vraiment ce que queer veut dire. L’exposition tente de combler cet écart en se présentant comme une offre: elle invite à remplir son bagage de nouvelles trouvailles, de nouveau savoir et de nouvelles connaissances.
Les quatre zones de l'exposition
L’aventure commence par un film informatif, après lequel on reçoit son équipement: un carnet d’exposition et un crayon, pour s’orienter et documenter son expérience. Plusieurs stations et un questionnaire permettent d’explorer sa propre identité.
La première zone est consacrée à la «queerness» dans la nature : elle jette un regard détaillé sur la diversité sexuelle dans le monde animal. On y voit par exemple le poisson-clown, qui peut changer de sexe comme s'il appuyait sur un bouton, ou le lézard des champs caucasien, chez qui il n'y a pas de mâle. Quelles sont les fonctions de tels phénomènes ? Quel est leur sens évolutif - ou est-il nécessaire qu'ils le soient ?
Il est également question ici du fait que le comportement homosexuel est très répandu dans le monde animal (observé chez plus de 1500 espèces) et qu'il n'existe pas de rôles sexuels généralement définis dans la nature. Ainsi, la poule à front rouge garde un harem de mâles, le casoar à casque mâle est un père célibataire et les femelles de la hyène tachetée sont plus agressives que les mâles et présentent un taux de testostérone plus élevé.
La langue anglaise est plus précise en ce qui concerne les genres : elle fait la distinction entre gender (sexe social) et sex (sexe biologique). En français, le sexe est une notion assez large, car nous entendons par là également l'identité sexuelle, c'est-à-dire la connaissance intérieure du sexe que nous avons. La situation se complique d'autant plus lorsque le sexe biologique ne correspond pas à cette identité.
La zone «Mondes du corps» décompose le concept de sexe en ses éléments constitutifs et jette un regard global sur le sexe biologique - ce qui est plus complexe que la plupart des gens ne le pensent. D'un point de vue scientifique, nous évoluons en tant qu'individus sur un spectre qui s'étend entre le masculin typique et le féminin typique. Le sexe biologique de l'être humain est déterminé par au moins sept aspects. En outre, cette section de l'exposition explique comment le sexe se forme et pourquoi il existe des sexes.
Dans la plupart des cas, la diversité sexuelle ne doit pas être considérée comme un problème, mais comme un enrichissement - c'est ce qu'illustre l'installation photographique "Wesensreise" de deux artistes (Daniel Bolliger et Timon Imveldt), qui entre en dialogue avec les faits scientifiques.
L'être humain est par nature un être culturel. Dans cette partie, nous examinons les aspects sociaux de la queerness et l'impact culturel de notre diversité sexuelle. Les anciennes normes et valeurs sont en train de changer, ce qui génère des résistances, mais aussi une énergie constructive, par exemple dans la langue, dans la culture - et dans certains parcours de vie.
Ces forces sont mises en lumière par une station présentant sept biographies, un quiz linguistique et un quiz sur l'identité. La station «moteur créatif» donne une idée de la richesse de la culture queer et «forces destructives» montre la réalité, à savoir que les personnes queer souffrent encore de discrimination et de violence. Sur «l'arbre des confessions», quatre esprits brillants (comme le psychanalyste Peter Schneider) répondent à quatre questions pertinentes - par exemple, à quel point la Bible est queer.
Sur la galerie, les visiteurs ne peuvent pas seulement jeter un coup d'œil à l'exposition d'en haut, ils jettent aussi un regard vers l'avenir. À quoi ressemblera notre société dans vingt ans ? Nous abordons ici deux points chauds (le sport et les hommes qui mettent au monde des enfants) et, à la fin de l'exposition, nous donnons la parole aux jeunes qui façonnent la société de demain.